Qu’est-ce que l’hyperphagie ? Une vision selon Boulimiracle

5 Déc 2024 | Comprendre les TCA

L’hyperphagie est souvent perçue comme un trouble du comportement alimentaire (TCA) bien défini. Les descriptions médicales parlent d’épisodes répétés de consommation excessive de nourriture, accompagnés d’un sentiment de perte de contrôle, sans comportements compensatoires tels que les vomissements ou l’usage de laxatifs. Si cette définition officielle est importante pour le diagnostic médical, elle ne reflète qu’une partie de la réalité.

Chez Boulimiracle, nous proposons une vision différente, plus globale, de l’hyperphagie. Nous la considérons comme un continuum humain, un comportement qui peut concerner chacun d’entre nous à certains moments de la vie, dans certaines circonstances. Ce phénomène va bien au-delà de la nourriture. Il reflète des besoins profonds, des mécanismes de régulation émotionnelle et des défis liés à notre capacité à être présents avec nous-mêmes.

L’hyperphagie : un phénomène universel

Il est essentiel de comprendre que l’hyperphagie n’est pas réservée aux personnes souffrant de troubles alimentaires cliniquement diagnostiqués. En réalité, chaque être humain est potentiellement hyperphage dans certaines conditions. Prenez un moment pour vous souvenir : vous est-il déjà arrivé de vous jeter sur un aliment sans réellement réfléchir, de manger sans faim, ou d’engloutir quelque chose pour combler un vide intérieur ?

Ces comportements ne relèvent pas nécessairement d’une maladie, mais d’un désalignement temporaire. Ils surviennent souvent lorsque nous ne sommes pas en mesure de décider consciemment si nous avons réellement envie ou besoin de manger.

Manger « trop » : une notion à déconstruire

Le mot « hyperphagie » signifie littéralement « manger en excès ». Mais cette notion est-elle aussi simple qu’elle en a l’air ? Selon qui, selon quoi, mangeons-nous « trop » ?

  • Sur le plan nutritionnel, il est possible que nous consommions plus de calories ou de nourriture que ce dont notre corps a besoin.
  • Mais sur un autre plan, cet excès répond souvent à des besoins émotionnels conséquence d’un système nerveux “en alerte”.

Par exemple, lorsque notre système nerveux est en alerte chronique – sous l’effet du stress, de l’anxiété ou d’un sentiment d’insécurité –, manger devient une stratégie de survie. La nourriture agit comme un moyen rapide de calmer la tension intérieure, même si ce n’est qu’un soulagement temporaire.

Ainsi, manger « trop » peut être une réponse inconsciente à un besoin irrépressible de fuir la présence à soi-même. Lorsque nous avons du mal à rester face à nous-mêmes, face à nos émotions ou à un sentiment de vide intérieur, la nourriture devient une échappatoire.

L’hyperphagie : un comportement complexe et multifactoriel

Chez Boulimiracle, nous insistons sur le fait que l’hyperphagie ne peut être réduite à un problème d’alimentation. Bien qu’elle se manifeste dans la sphère alimentaire, ses causes sont bien plus profondes.

L’hyperphagie s’inscrit dans un écosystème global, où se mêlent :

  • Des émotions difficiles à gérer, comme la tristesse, la colère qui finissent par se cristalliser dans le corps par un état émotionnel “bas”.
  • Un système nerveux dysrégulé, incapable de retrouver un état de calme après une période de stress ou de tension.
  • Une difficulté à tolérer l’ennui, le vide ou l’immobilité intérieure.

Ce comportement ne se limite pas à l’alimentation. Souvent, les personnes qui fuient leurs émotions à travers la nourriture adoptent également d’autres stratégies de fuite, comme le scroll compulsif sur les réseaux sociaux, les achats impulsifs, les relations sociales excessives ou d’autres formes de compulsions.

En réalité, l’hyperphagie est une des nombreuses manifestations d’une difficulté plus globale : celle d’être présent avec soi-même.

Pourquoi l’hyperphagie n’est-elle pas un problème alimentaire ?

L’hyperphagie peut donner l’illusion d’être un problème purement alimentaire, car elle se manifeste par des comportements liés à la nourriture. Pourtant, si c’était vraiment une question de savoir quoi manger, les personnes concernées ne vivraient pas ce trouble.

En effet, beaucoup d’hyperphages ont passé des années à se battre avec leur poids, à enchaîner les régimes et à accumuler une connaissance approfondie de la nutrition. Paradoxalement, elles savent souvent mieux que quiconque ce qu’elles « devraient » manger et pourraient écrire une thèse sur les équilibres alimentaires, les micronutriments ou les régimes adaptés. Leur intelligence et leur capacité à absorber l’information ne sont pas en cause. Ce qui leur manque, ce n’est pas un savoir, mais la capacité à appliquer ce savoir dans leur quotidien.

Cette difficulté souligne que l’hyperphagie n’a rien à voir avec un manque de volonté ou de discipline, ni même avec un problème alimentaire au sens strict. C’est un mécanisme plus profond, une réponse à des déséquilibres nerveux qui se traduit par une impossibilité à être présent à ce que l’on vit intérieurement. Leur lutte avec la nourriture n’est qu’un symptôme d’une lutte plus vaste avec des blessures intérieures, des tensions non résolues, et un besoin de régulation qui dépasse les enjeux de calories ou de macros. C’est pourquoi toute tentative de résoudre l’hyperphagie en se concentrant uniquement sur l’alimentation est vouée à l’échec : on traite le symptôme, mais pas la cause.

Les causes profondes de l’hyperphagie

Pour comprendre et accompagner une personne vivant de l’hyperphagie, il est essentiel d’explorer ses causes sous-jacentes. Voici quelques pistes :

  1. Un système nerveux en alerte chronique : Lorsqu’une personne vit dans un état de stress permanent, son corps cherche des moyens de régulation rapide. La nourriture, en particulier les aliments riches en sucres et en graisses, offre une distraction temporaire.
  2. Une difficulté à tolérer le vide : Beaucoup de personnes souffrant d’hyperphagie décrivent un sentiment de vide intérieur, une incapacité à être seules avec elles-mêmes. La nourriture devient alors un moyen de combler ce vide. En réalité, ce vide intérieur correspond à des émotions qui n’ont pu être vécu dans le corps. La nourriture éloigne ainsi du ressenti intérieur. On ne peut être en train de se gaver et ressentir ce qui se passe en Soi.
  3. Une fuite face à la présence à soi-même : Les personnes dites “hyperphages” déteste l’ennui ; Et pour cause, l’hyperphagie est souvent une réponse à une peur de se connecter à ses émotions profondes. Elle agit comme une distraction, une manière de détourner l’attention de soi-même.
  4. Un déséquilibre émotionnel ou relationnel : Les blessures émotionnelles, les conflits relationnels ou une insécurité affective peuvent également déclencher des comportements hyperphagiques.

Transformer son rapport à l’hyperphagie

Chez Boulimiracle, nous invitons à voir l’hyperphagie sous un nouveau jour. Plutôt que de la considérer comme un problème à résoudre, nous la voyons comme un signal, une boussole qui indique un déséquilibre intérieur.

Pour amorcer une transformation durable, il va falloir apprendre à écouter son corps et ses besoins. Pour cela, il est nécessaire :

  1. De travailler sur la régulation du système nerveux
  2. D’apprendre à être présent dans son corps et donc de se défaire des stratégies mises en place pour ne pas ressentir
  3. D’œuvrer sur les perceptions qui soutiennent la douleur intérieure

Mais surtout de changer de paradigme :

L’hyperphagie n’est pas une « faiblesse » ou un « manque de volonté ». C’est un comportement de survie, une réponse intelligente de notre corps et de notre esprit face à un déséquilibre.

L’hyperphagie comme opportunité de transformation

Curieusement, l’hyperphagie peut devenir une opportunité de croissance personnelle. En choisissant de ne pas la combattre mais de l’écouter, elle peut nous guider vers une compréhension plus profonde de nous-mêmes.

Ce chemin demande du courage et de la patience, mais il est possible de se libérer de ces comportements en explorant leurs causes profondes et en apprenant à vivre pleinement en harmonie avec soi-même.

Conclusion : changer de regard sur l’hyperphagie

L’hyperphagie, selon Boulimiracle, est bien plus qu’un trouble alimentaire. C’est un miroir qui reflète nos défis émotionnels, notre relation à nous-mêmes et nos stratégies inconscientes pour gérer le stress ou le vide intérieur.

En changeant notre regard, nous pouvons transformer l’hyperphagie en un levier puissant pour grandir, guérir et nous reconnecter à ce qui nous anime véritablement. Loin d’être une fatalité, elle peut devenir une porte d’entrée vers une vie plus apaisée et alignée.

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